Saint Amans de Pellagal et ses quatre châteaux

Le Vieux Château de Aucastels
ou Haut Castel le vieux

Le Vieux Château de Aucastels a été construit à une date imprécise, mais antérieure au Xème siècle, selon le principe de la motte castrale (un cône caillouteux artificiel constituant un glacis sur lequel est posé le château) avec souterrain refuge. Il défendait l'ancien "cami roumiou", le chemin romain menant de Cahors à Moissac (actuelle CV5). Par son mariage, en 1230, avec Alix de Loubéjac, dame de Aucastels, Arnaud Gausbert de Castagner devient propriétaire du château qui restera dans la famille Castagner de Aucastels jusqu'en 1612. À cette époque, un imbroglio testamentaire mène Antoinette du Faur, épouse de feu Jean Castagner de Aucastels à assiéger le château avec une troupe de 400 soldats pour en prendre possession. Cette bataille amena à la ruine du château dont il ne reste qu'un curieux donjon de briques et pierres et les soubassements des murailles.

 

Haut Castel Neuf

Le château de Haut Castel le vieux, et son domaine, passèrent, de 1612 à 1772 de descendantes en descendants de la famille d'Antoinette du Faur, restant toujours à l'état de ruine. Mais le domaine était prospère et, en 1760, c'est Françoise d'Escodeca qui l'apporta, par mariage au Comte de Roffiac. Celui-ci voulut s'installer sur ses terres, et, pour cela, commença la construction du nouveau château de Haut Castel en déboisant une large garenne surplombant le hameau de Saint Avit. La Révolution interrompit cette construction et la demeure actuelle n'est qu'une faible partie (environ 1/3) de ce qu'elle devait être. Suite à l'extinction de la dynastie des Roffiac, le château fût mis en vente et acquis en 1830 par Hugues Gras, maire de Touffailles. C'est là que naquit, en 1836, Emile Gras qui deviendra Général responsable de l'armement, à l'origine du fusil modèle 1874 qui porte son nom, mais aussi du fusil Lebel et du canon de 75 sans recul.

 

Lagarde en Calvaire

Comme Haut Castel le vieux, le château de Lagarde en Calvaire est édifié sur une motte castrale. Il est antérieur au XIème siècle sous le nom de La Garde et possession des moines de Moissac. En 1204, Arnaud et Guillaume Calvère restaurent et agrandissent ce point de défense qui protège la combe de Lagarde et Saint Avit. Ce travail sera complété, en 1269 par Arnaud Gausbert de Castagner et ensuite par Pons de Rozet (noblesse de Montauban) qui administre le domaine à partir de 1274. Le château abritait l'église romane de Saint Martin, gros édifice dont il ne reste qu'une abside à toiture en cul de four. La nef a été ruinée par l'effondrement de la toiture, en 1845. À la Révolution, le domaine fût acquis par André d'Audebard de Férussac, Colonel à l'Etat-Major et naturaliste éminent qui devint maire de Saint Amans de Pellagal.

 

La maison noble de Saint Amans de Pellagal

Saint Amans de Pellagal est depuis le IXème siècle la possession de la famille Montaigut de Mondenard. Vers 1504, François de Mondenart de Saint Amans remonte la Maison Noble, possession de la famille détruite lors de la guerre de 100 ans. Il ne s'agit pas d'un château dans le sens où elle n'abrite pas de soldat. Elle est destinée, par ses murailles (défenses passives) à protéger les récoltes et ce sont les paysans qui s'occupent de la défense active du lieu. Elle est le centre d'un bourg actif. Le propriétaire n'y réside pas en hiver. La dynastie des Mondenard de Saint Amans s'éteignit vers 1790 faute de descendance.